La marathonienne

joggeuse de grand fond, tu cours

jusqu’au bout du continent

jusqu’au bout du siècle

champs minés, océans, naufrages

jets de plomb et de sang

squelettes en pile

le long de ton chemin

tu repousses ce que tu hais

cette panoplie d’objets blessants

à la portée de n’importe quelle bouche

de n’importe quelle main

mensonges, rancunes et petits fusils

tu cours, tu voles

tu vas vers la beauté

tes bras acrobates

tes paumes

béantes

Référence bibliographique

Denise Desautels, « La marathonienne » (extrait), La marathonienne, La courte échelle, 2003, p. 29. 

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